Ce n’a pas à être difficile, mais on doit être patient

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Regardez cette photographie d’un pain :

Miam, cela a l’air vraiment bien ! Comment est-il possible de faire un pain comme ceci, avec une croûte croustillante et croquante et l’intérieur mou, ouvert et légèrement moelleux, absolument plein de saveur ? Cela doit être très difficile.

Voici la carte** de notre zone de travail :

248 000 personnes habitent à l’intérieur de la ligne verte, dans 456 villages et petites villes. Comment est-il possible d’atteindre toutes ces personnes avec la bonne nouvelle de Jésus-Christ, de les donner toutes la possibilité de devenir ses vraies disciples ? Cela doit être très difficile.

Voici quelque chose que Chris a appris sur la cuisson de délicieux pains comme le pain sur la photo : cela n’a pas à être difficile, mais il doit être patient.

Alors, pour faire un pain comme ceci, normalement on pense que la pâte doit être bien pétrie. C’est un travail difficile, très difficile. Et comment sait-on quand le pain et assez pétrie et pas trop pétrie ? C’est complexe ! On a besoin peut-être des machines spéciales comme celles utilisées dans une boulangerie ? Ou il y a peut-être des ingrédients spéciaux supplémentaires ?

Chris a récemment découvert que pour fair du pain comme celui dans la photo ce n’est past en fait du tout nécessaire de le pétrir. C’est vrai : même pas une seconde de pétrissage ! On mélange de la farine, de la levure, du sel et de l’eau et puis on laisse la pâte… pour longtemps : 14 heures. Après 14 heures on forme simplement le pain, laisse-le lever pour une demi-heure et on le cuisine. La seule chose de spéciale reste que l’on cuisine le pain dans une cocotte. C’est vraiment simple. Mais, il il doit être patient : les 14 heures d’attente font tout le travail que le pétrissage ferait normalement.

Qu’en est-il d’atteindre notre zone de projet de 456 villages et petites villes avec la bonne nouvelle ? Voici quelque chose que Dieu nous a appris : cela n’a pas à être difficile, mais on doit être patient.

Normalement on penserait que l’on aura besoin d’un certain nombre d’équipes d’évangélistes : 10 ou même 20 équipes, chacune se compose des spécialistes de divers types d’évangélisation. On devrait organiser nombreux événements évangéliques, on devrait louer des salles (c’est souvent difficile en France pour les événements chrétiens), trouver au moins un ou peut-être plusieurs orateurs célèbres, recruter des équipes musicales, faire des vidéos, imprimer et livrer beaucoup de publicité… et plus. Ouf ! Tant de personnes, tant d’argent, tant de difficultés !

Mais, on a découvert que Dieu atteint des zones comme la nôtre tout autour du monde avec la bonne nouvelle en utilisant simplement une poignée de chrétiens bien ordinaires et avec presque pas d’argent. Dieu l’a fait maintenant depuis beaucoup d’années avec une approche incroyablement simple : les Mouvements de faiseurs de disciples (MFD). Pas besoin de grandes équipes, d’orateurs célèbres ou beaucoup de publicité. Pas besoin de beaucoup d’argent. Mais, on doit être patient : c’est le Saint Esprit qui fait le travail, en utilisant des chrétiens bien ordinaires, mais obéissants. Dieu atteint de grands nombre de personnes et de grandes zones à travers la multiplication (comme décrit dans un post précédent). On doit être patient et fidèle pendant le temps de préparation, le temps lent, pour que Dieu puisse alors bouger dans le temps de multiplication, quand le travail grandira si vite que l’on aura du mal à croire !

Continuez à prier avec nous, s’il vous plaît, que Dieu nous donne la patience et qu’il nous aide à placer notre confiance en ce qu’il est en train de faire. On est convaincu que le MFD est ce que Dieu veut utiliser pour atteindre la France rurale. Il utilise déjà le MFD dans d’autres régions de la France : on a récemment la joie de partager dans trois sessions de conférence en ligne sur Zoom avec plus de 50 personnes qui sont impliquées dans le MFD en France, presque tous des chrétiens français, dont beaucoup sont des jeunes.

Le Saint Esprit n’est jamais en confinement, il fait toujours son oeuvre dans le coeur et l’esprit et la vie des personnes du Plateau Picard. Il y a une grande moisson dans notre zone de projet, que l’on moissonnera quand elle est prête, quand elle est mûre, au temps de Dieu.

On espère pouvoir retourner à la marche en prière et à la rencontre des personnes dans les villages à partir du 15 décembre, date à laquelle les restrictions de déplacement doivent prendre fin. On attend cela avec impatience !

Merci encore pour prier pour les personnes du Plateau Picard et pour ce projet. Dieu est bon, il aime chacun et chacune des 248 000 personnes et il fait son oeuvre comme vous priez, comme nous prions.

** Carte : geoportail.gouv.fr

It Doesn’t Have To Be Difficult, But We Need To Be Patient

[Pour la version française de ce post, cliquez ici.]

Look at this photo of a loaf of bread:

Mmmm, looks yummy! How is it possible to make a loaf like this, with a crisp, crunchy crust and a soft, open and slightly chewy inside, absolutely full of flavour? It must be very difficult.

Here is the map** of our project area:

Within the green line live 248,000 people in 456 villages and small towns. How is it possible to reach all of these people with the good news of Jesus Christ, to give all of them the opportunity to become His true disciples? It must be very difficult.

Here is something Chris has been learning about baking delicious bread like the loaf in the photo: it doesn’t have to be difficult, but he needs to be patient.

So, to make a loaf like this, normally we think that the dough has to be kneaded well. That is hard work, very hard work. And how do we know when it’s kneaded enough and not too much? It’s complicated! Maybe we need some special machinery like they use in a bakery? Or maybe there are some special added ingredients?

Well, Chris recently discovered that to make bread like this you don’t actually have to knead it at all. That’s right: not a single second of kneading! You mix flour, yeast, salt and water and then leave the mix… for a long time: 14 hours. After 14 hours you simply shape the loaf, let it rise for half an hour and bake it. The only special thing is to bake it in what we call in France a cocotte (in the UK a cast-iron casserole, in the USA a Dutch oven). It really is simple. But you must be patient: the 14 hours of waiting does all the work that the difficult kneading would usually do.

What about reaching our project area of 456 villages and small towns with the good news? Here is something God has been teaching us: it doesn’t have to be difficult, but we need to be patient.

Normally we would think that we would need a number of teams of evangelists: 10 or even 20 teams, each one comprising specialists in various types of evangelistic work. We would need to organise lots of evangelistic events, so we’d need to hire meeting halls (often difficult in France for Christian events), find at least one and possibly several famous speakers, get musical teams, make videos, print and deliver lots of publicity… and more, and more. Phew! So many people, such a lot of money, so much difficulty!

But we have discovered that God is reaching areas like ours all around the world with the good news using just a handful of very ordinary Christians and next to no money. God has been doing this for many years now with an incredibly simple approach called Disciple Making Movements (DMM). No need for big teams, famous speakers or lots of publicity. No need for lots of money. But we do need to be patient: it’s the Holy Spirit who does the work, using very ordinary but obedient Christians. God reaches large numbers of people and big areas through multiplication (as described in a previous post). We have to be patient and faithful during the preparation time, the slow time, so that God can then move in the multiplication time, when things will be growing so fast we will find it hard to believe!

Please keep praying with us, that God would give us patience and help us to trust in what He is doing. We are convinced that DMM is what God wants to use to reach rural France. He is already using DMM in other parts of France: we recently had the joy of sharing in three online conference sessions over Zoom with over 50 people involved in DMM in France, nearly all French Christians, many of them younger people.

The Holy Spirit is never in lockdown, He is always working in the hearts and minds and lives of the people of the Plateau Picard. There is a great harvest in our project area, which we will reap when it is ready, when it is ripe, in God’s time.

We hope to be able to return to prayer walking and meeting people in villages from 15 December when the lockdown travel restrictions are due to end. We are so looking forward to this!

Please pray for the people of the Plateau Picard and for this project. God is good, He loves each one of the 248,000 people and is at work as you pray, as we pray.

** Map: geoportail.gouv.fr

Faire des disciples

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Pensons sur faire des disciples. Comment fait-on des disciples de Jésus dans le MFD (Mouvement de faiseurs de disciples) et comment est-il différent de ce que l’on en est habitué ?

Quelque chose très important, tout au début, est que dans le MFD on veut toujours faire des disciples qui feront eux-mêmes des disciples.

Notre façon traditionnelle de faire un disciple est tout d’abord de persuader la personne d’accepter la vérité de l’évangile : il est séparé de Dieu par son péché, il ne peut pas résoudre le problème lui-même, Jésus est mort sur la croix pour payer le prix de son péché, il doit se répentir et accepter Jésus dans son coeur et sa vie comme Sauveur et Seigneur.

Puis on lui demande de prendre une décision, peut-être en priant une prière.

Après ça, on lui demande quelquefois de faire un parcours de discipulat avec nous, pour apprendre plus sur vivre comme chrétien. De nombreuses fois, le chrétien nouvelle ne suit pas un tel cours : on lui encourage simplement à assister aux réunions de l’église et d’apprendre des prédications et des études bibliques.

Alors, le modèle est : persuader, faire décider et enseigner.

Je veux poser deux questions à ce stade. La première est : ça marche, cette façon de faire un disciple ? Dans mon expérience (et je pense l’expérience de beaucoup de nous), même si on aide quelqu’un à surmonter les obstacles d’être persuadé et de prendre une décision, souvent il ne veut pas suivre un cours de discipulat, ou même assister aux réunions de l’église. Alors, on loue Dieu que l’on a fait des convertis, mais malheureusement pas beaucoup d’eux deviennent des disciples.

Voici ma deuxième question : est-ce que Jésus nous a dit de faire cela ? Quand on pense à la tâche d’atteindre les personnes qui ne connaissent encore pas Jésus, on pense souvent à Matthieu 28:16-20. Dans la plupart des traductions le verset 19 inclus de mots comme ceux-ci : « Allez donc, faites de toutes les nations des disciples » (Segond 21). Alors, la première chose à noter est que Jésus veut que l’on fait des disciples, pas simplement des convertis.

Ces versets sont remplis des informations pour nous, mais regardons simplement une toute petite partie. Malheureusement, la plupart des traductions ne fontt pas bon boulot ici. Une traduction plus précise du commencement du verset 19 est : « Étant allé, donc, accompagnez toutes les nations vers le royaume de Dieu… ».

J’ai utilisé « accompagnez … vers le royaume de Dieu » parce qu’il n’y a pas un verbe qui correspond au nom « disciple » en français. Normalement on dit « faire des disciples », mais je crois que l’expression « accompagnez … vers le royaume de Dieu » explique plus précisément l’idée dans l’original.

Notez que Jésus n’a pas dit « allez » : le verbe dans l’impératif (le verbe de commandement) n’est pas « allez » mais « accompagner… ». Vraiment — vérifiez-le !

Jésus n’a pas dit « au début faites des convertis et après essayez de faire des disciples d’autant de convertis que vous pouvez ». Jésus a dit « accompagnez … vers le royaume de Dieu ». Qui accompagne-t-on ? Jésus a dit « toutes les nations ».

Attendez, la façon dont Jésus utilise le verbe « accompagner … vers le royaume de Dieu » est vraiment différente de notre tradition moderne de « faire un disciple ». Pour Jésus, accompagner quelqu’un vers le royaume de Dieu commence avant qu’il ne devienne converti, en fait au tout premier contact avec lui (vérifiez cela dans les Évangiles).

Accompagner quelqu’un vers le royaume de Dieu est un processus qui commence quand quelqu’un est loin de Dieu et se poursuit alors qu’il se rapproche de Dieu et qu’il commence à suivre Jésus de tout son coeur et le processus se poursuit à mesure qu’il apprend à mieux connaître Dieu. C’est un processus continu, c’est ce que Jésus voulait.

C’est aussi bon de noter que l’idée que Jésus a de faire des disciples ne concerne pas vraiment aider les gens d’acquérir la connaissance, mais elle concerne le changement de leur vie. Malheureusement, une grande partie de ce que l’on fait en tant que chrétiens consiste à transférer des connaissances aux gens, ce qui ne change pas leur vie à moins que ces connaissances ne soient pas mises en pratique.

La stratégie du MFD est de faire ce que Jésus nous a dit et d’accompagner des personnes vers et dans le royaume de Dieu comme processus continu, au moyen des Groupes de découverte qui font des Études bibliques de découverte. En évitant des ruptures artificielles et pas bibliques entre « persuader », « faire décider » et « enseigner à devenir disciple » le but est d’avoir des disciples qui font des disciples, naturellement, comme Jésus voulait. Il y a beaucoup plus à dire, mais je n’ai plus d’espace !

Making Disciples

[Pour la version française de ce post, cliquez ici.]

Let’s think about making disciples. How do we make disciples of Jesus in DMM (Disciple Making Movements) and how does this differ from what we may have been used to?

A very important starting point is that in DMM we always want to make disciples who will themselves make disciples.

Our traditional way of making a disciple is to first of all persuade the person to accept the truth of the gospel: they are separated from God by their sin, they cannot solve the problem by themselves, Jesus died on the cross to pay for their sin, they need to repent and accept Jesus into their heart and life as Saviour and Lord.

We then ask them to make a decision, maybe by praying a prayer, or coming to the front of a meeting.

After this, sometimes we ask the person to do a discipleship course (or follow-up course) with us, where they can learn more about living as a Christian. Many times the new Christian does not follow such a course, but is encouraged to come along to church meetings and learn from the sermons and Bible studies.

So, the pattern is: persuade, decide and teach.

I’d like to ask two questions at this point. The first is: does it work? In my experience (and I would guess the experience of many of us), even if we help someone overcome the obstacles of being persuaded and making a decision, often they do not want to follow a discipleship course, or maybe even come to church meetings. So, praise God that we have made some converts, but sadly not many of these converts become disciples.

Here’s my second question: is this what Jesus told us to do? When we think about the task of reaching those who do not yet know Jesus, we often think of Matthew 28:16-20, the Great Commission. In most translations v19 includes words like these: “Therefore go and make disciples of all nations” (NIV). So, the first thing to note is that Jesus wants us to make disciples and not just converts.

These verses are absolutely packed full of information for us, but let’s just look at a tiny part. Sadly, most translations do not do a good job here. A more accurate version of the beginning of v19 is: “Therefore, having gone, disciple all the nations…” Notice that Jesus did not say “Go”. The “command” verb is not “go” but “disciple”. Really! Check it out…

Jesus did not say “First make converts and then try to make disciples out of as many converts as you can.” Jesus said “disciple.” Who are we to disciple? Jesus says “all the nations.”

Hold on, the way Jesus uses the verb “to disciple” is a lot different to our modern tradition of “to disciple.” For Jesus, discipling someone begins before they ever become a convert, in fact at the very first contact with them (check out the gospels). Discipling is a process that starts when someone is far from God and continues as they draw closer to God and as they begin to follow Jesus with all their heart and the process carries on as they get to know God better. Discipling is a continuous process, this is what Jesus intended. A better way of expressing it is that as a “disciple-making disciple” we accompany each person towards and into the Kingdom of God, we’re alongside them all the way.

It’s also worth noting that Jesus’ idea of discipling is not really about helping people to acquire knowledge, it’s about life change. Unfortunately, much of what we do as Christians is about transferring knowledge to people, which does not change their lives unless the knowledge is put into action.

The DMM approach is to do what Jesus told us and disciple people towards and into the Kingdom of God as a continuous process, through the means of Discovey Groups doing Discovery Bible Studies. By avoiding artificial (and unbiblical) breaks between “persuade”, “decide” and “teach how to be a disciple” the goal is to end up with disciples who make disciples, naturally, as Jesus intended. There is a whole lot more to say, but I don’t have space!

La Multiplication

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Je veux partager un peu plus sur un des aspects clés des Mouvements de faiseeurs de disciples (MFD) : la multiplication. La multiplication rapide est quelque chose qui caractérise le MFD.

Qu’est-ce que je veux dire par multiplication ? C’est la multiplication de Groupes de découverte (qui font des Études bibliques de découverte), la multiplication de chrétiens nouveaux, la multiplication de dirigeants et la multiplication d’églises nouvelles. Notez que des églises nouvelles arrivent à la fin (pour rassembler les chrétiens nouveaux) et pas au début (comme vous en étiez peut-être habitué).

Vous pourriez bien dire que la multiplication est ce que l’on essaie tous de provoquer, si on est impliqué au MFD ou pas. C’est bien sûr vrai. Mais, le MFD aborde la multiplication d’une façon différente. Comment est-ce que c’est différent ?

Avec un groupe de maison traditionnel, qui appartient à une église, par exemple, normalement on laisse le groupe grandir au point où il est un peu trop grand et puis on divise le groupe en deux nouveaux groupes. Pour que l’on puisse faire cela on a besoin de trois choses : un nouveau dirigeant, un nouveau lieu et l’accord de tous les membres du groupe. Chacune de ces trois choses peut poser un problème important. Un nouveau dirigeant doit être capable d’enseigner et de diriger — un bon dirigeant est souvent difficile à trouver ! Un nouveau lieu doit être approprié et pratique pour les membres. Les personnes du groupe sont accoutumés les uns les autres et ils aiment le vieux (plus grand) groupe : la résistance à la division en deux peut être assez forte… Ces problèmes peuvent être sérieusement amplifiés quand on essaie de diviser une église entière pour implanter une nouvelle église dans un nouveau lieu. Ouah, la multiplication semble très difficile ! En fait, essayer de se multiplier de cette façon en résulte trop souvent un échec. C’est quelquefois possible de surmonter ces problèmes, bien sûr : cette façon de multiplier est bien valable.

Le MFD évite ces problèmes avec quelques astuces. Une des plus importantes est que l’on ne divise jamais un groupe en deux. Alors, comment les groupes se multiplient-ils ? Un Groupe de découverte est idéalement composé de 5 à 8 proches et amis : normalement un groupe marche mieux si on n’invite pas d’étrangers de se rassembler.

Quand un des membres du groupe, Pierre, dit « je parlais sur ce que l’on fait ici avec mon ami Jean et il voudrait venir aussi — ça va ? », la réponse est TOUJOURS « Non ! ». Pourquoi ? Premièrement, si on ajoute des personnes nouvelles au groupe il dépasse vite sa taille optimale. Deuxièmement, la nouvelle personne (Jean) est un ami de Pierre, mais les autres membres du groupe peuvent ne pas le connaître et par conséquent le partage dans le groupe sera entravé. Troisièmement, si le groupe agrandit et il faut le diviser en deux, c’est possible que tous les deux nouveaux groupes échoueront, parce que diviser des groupes ne marche souvent pas.

Alors, qu’est-ce que l’on fait avec l’ami de Pierre, Jean ? On dit à Pierre : « c’est super que ton ami est intéressé ! Ce que l’on fera est de créer un groupe tout neuf avec toi, Jean et des proches et des amis de Jean, chez Jean. ».

La question évidente maintenant est : « qui va diriger le groupe nouveau ? ». La réponse est : « Personne ! ». Un Groupe de découverte n’a pas un dirigeant ou un enseignant, seulement un facilitateur. Le seul dirigeant et enseignant est le Saint-Esprit. Ce signifie que Pierre peut devenir le facilitateur du nouveau groupe. Normalement à ce stade quelqu’un signalera que Pierre n’est peut-être pas chrétien. Il y a deux aspects de la réponse de cela. Premièrement, le fait que Pierre parle avec son ami Jean sur ce qu’il faisait indiquer qu’il est quelque part sur la route de devenir finalement un disciple de Jésus (même s’il n’est encore pas là). Deuxièmement, ça n’a pas d’importance de toute façon, parce que Pierre sera un facilitateur et pas un enseignant ou un dirigeant. Bien sûr que le chrétien expérimenté qui a commencé le premier groupe va aider Pierre à faciliter le nouveau groupe, en se réunissant régulièrement avec lui pour le coacher et le guider — ce qui aide encore plus Pierre à devenir un disciple de Jésus.

Les mêmes idées peuvent s’appliquer, avec des modifications, à la multiplication d’églises. Effectivement, le MFD prend chaque occasion possible de créer de nouveaux groupes, pas en divisant des groupes actuels, mais en créant un nouveau groupe autour d’un membre d’un groupe actuel. C’est cette idée de « créer un nouveau groupe à chaque fois que possible » qui donne la multiplication importante et rapide pour qui le MFD est connu.

Alors, pourrait-on vous demander de prier, s’il vous plaît, que dès que l’on puisse voir des Groupes de découverte commencer Dieu nous aidera à éviter la tentation d’ajouter de nouveaux membres aux groupes et puis essayer de diviser les groupes en deux. Priez que Dieu nous rende attentifs aux Pierres dans des groupes que l’on facilite, qui sont prêts à faciliter leurs propres groupes avec leurs proches et leurs amis, coachés et guidés par nous. Priez, s’il vous plaît, que Dieu nous permettra de voir la multiplication importante ici sur le Plateau Picard : la multiplication des Groupes de découverte, de chrétiens nouveaux et d’églises nouvelles. Priez que l’on soit prêt à prendre chaque possibilité de commencer des groupes nouveaux. Priez que l’on soit prêt à coacher et guider des facilitateurs nouveaux.

On sait que la multiplication normalement prend du temps pour y aller, on doit être patient, mais on doit aussi de garder nos yeux sur l’objectif.

Multiplication

[Pour la version française de ce post, cliquez ici.]

I want to share a little about one of the key aspects of Disciple Making Movements (DMM): multiplication. Rapid multiplication is something which characterises DMM.

What do I mean by multiplication? Well, multiplication of Discovery Groups (doing Discovery Bible Studies), multiplication of new Christians, multiplication of leaders and multiplication of new churches. Note that new churches come at the end — to bring together the new Christians — not at the beginning (as you may have been used to).

You may well say that multiplication is what we are all trying to bring about, whether we’re involved in DMM or not. That is true, of course. However, DMM approaches multiplication in a different way. How is it different?

With a traditional church home group, for example, we usually let the group grow to the point where it is becoming a bit too large and then we split the group into two. To do this, we need three things: a new leader, a new venue and the agreement of the members of the group. All three can pose significant problems. A new leader needs to be able to teach and lead — good leaders are often in short supply! A new venue needs to be suitable and convenient for the members. People in the group have got used to each other and like the old (large) group: resistance to splitting into two can be quite strong… These issues can be seriously magnified when we try to split a whole church into two by planting a new church in a new location. Wow, multiplication seems very difficult! In fact, trying to do things this way too often results in failure. The problems can be overcome, of course, and this type of multiplication is perfectly valid.

DMM avoids these issues in several key ways. First, we never split a group into two. So how do groups multiply? A Discovery Group is ideally composed of 5 to 8 family members and friends: it generally works much better not to invite a group of strangers to get together. Now, when one of the members of the group, Peter, says “I’ve been talking about what we are doing here with my friend John and he would like to come along too — is that OK?” the answer is ALWAYS “No!” Why? Because adding new people quickly takes the group beyond its optimal size. Secondly, the new person may be a friend of John, but he may well not be known to the other group members, which means sharing in the group is impeded. Thirdly, adding new people often impedes multiplication, because splitting into two groups often does not work.

So what do we do with Peter’s friend John? We say to Peter: “It’s great that your friend is interested! What we will do is form a brand new group with you, John and some of John’s family and friends, at John’s home.”

The obvious question is now “But who will lead the new group?” The answer is “Nobody!” Discovery Groups do not have leaders or teachers, only facilitators: the only leader and teacher is the Holy Spirit! So this means Peter can become the facilitator of the new group. Usually at this point someone will point out that Peter may not yet be a Christian! There are two aspects to the response to this. Firstly, the fact that Peter is talking with his friend John about what he has been doing means that he is somewhere on the road to eventually becoming a disciple of Jesus (even if he’s not there yet). Secondly it does not matter anyway, because Peter is a facilitator and not a teacher or leader. Of course, the experienced Christian who began facilitating the original group will help Peter to facilitate the new group, by getting together with him regularly to coach and mentor him — which helps Peter even more towards becoming a disciple of Jesus.

The same ideas can apply, with modifications, to multiplication of churches. Effectively, DMM takes every possible opportunity to form new groups, not by splitting existing groups but by forming a new group around one member of an existing group. It is this “form a new group whenever possible” idea which results in the significant and rapid multiplication for which DMM is known.

So, please can we ask you to pray that when we are able to see Discovery Groups started God would help us avoid the temptation of adding new members to the groups and then trying to divide by splitting. Pray that God would make us alert to the Peters in the groups we facilitate, who are ready to facilitate their own group with family and friends, coached and mentored by us. Please pray that God would graciously allow us to see significant multiplication here on the Plateau Picard: of Discovery Groups, of new Christians and of new churches. Pray that we would be ready to take every opportunity to start new groups. Pray that we would be ready to coach and mentor new facilitators.

We know that multiplication usually takes some while to get going, we do need to be patient, but we need also to keep our eyes on the goal.

Comment Prier Pour Un Mouvement De Faiseurs De Disciples

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Une des plus grandes raisons pour qu’un Mouvement de faiseurs de disciples (MFD) ne marche pas dans une zone est le manque de prière. C’est pourquoi il est vraiment important pour nous tous de continuer à prier. Je veux partager quelques pensées basés sur Actes chapitre 4 sur comment on peut prier pour la zone où on travaille pour lancer un MFD.

Après Dieu a utilisé Pierre et Jean pour guérir un homme boiteux dès sa naissance (Actes 3), ils ont été arrêtés et apportés devant les chefs des Juifs (Actes 4:1-22). Quand Pierre et Jean ont été relâchés ils sont retournés à l’endroit où les chrétiens étaient rassemblés et ils ont rapporté ce qui s’était passé (le verset 23). Puis les chrétiens priaient (les versets 24-31).

Comment les chrétiens avaient-ils priés ? La plupart des traductions quelque chose comme « ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble » (le verset 24, Louis Segond)**. Mais, ce ne communique pas la force de ce qui s’est réellement passé. Le mot normalement traduit comme « ensemble » signifie en fait « ayant la même passion ».

Il y a de plus : ce mot est construit de deux autres mots, un qui signifie « même » et un autre qui signifie « la passion ». Le mot pour « la passion » est très intéressant. Ce n’est pas du tout un sentiment doux, gentil, agréable et léger. Il décrit des actions motivées par des impulsions fortes et intenses, s’énerver sur quelque chose. En fait, le mot est très souvent utilisé dans le Nouveau Testament pour décrire la colère, la rage, la fureur ou l’indignation féroce.

Ouah ! Alors, ces chrétiens ne priaient pas du tout des prières silencieuses, calmes et inoffensives. Non, ils priaient avec la passion intense et indignée. Et ils avaient tous exactement la même passion, ils étaient unis dans cette passion.

De quoi les chrétiens étaient-ils passionnés ? Pour quoi priaient-ils ? Priaient-ils que Dieu les protège des autorités romaines et juives ? Non. Priaient-ils que Dieu leur permet d’avoir les vies calmes et paisibles, heureux et prospères ? Non, pas du tout.

Tout d’abord (le verset 29), ils demandaient à Dieu de leur donner la capacité de parler sa parole, la bonne nouvelle sur Jésus, avec beaucoup d’audace : avec la liberté, la confiance et le courage joyeux, franchement, même carrément ! Deuxièmement (le verset 30) ils demandaient à Dieu de faire plus de miracles : des guérisons, des signes et merveilles au nom de Jésus.

Nos frères et soeurs ils étaient passionnés du Royaume de Dieu et son avancée. La seule manière dont ils étaient intéressés à eux-mêmes c’était pour qu’ils puissent des serviteurs de Dieu plus efficaces, en aidant à faire avancer son Royaume de la meilleure façon possible. Ils avaient une vraie passion pour les perdus, pour ceux qui ne connaissaient encore pas Jésus comme Seigneur. Ils savaient que Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19:10) et ils avaient la même passion que Jésus.

Quelle était la réponse de Dieu ? Le verset 31 nous la dit. Premièrement, l’endroit où ils se rencontraient a été tremblé par la puissance de Dieu. Deuxièmement, ils ont tous rempli par le Saint Esprit : littéralement « remplis au maximum ». Pourquoi ? C’est parce que la puissance du Saint Esprit qui donnent le peuple de Dieu l’audace et la capacité pour proclamer son message (Actes 1:8). La seconde partie du verset 31 nous montre le résultat : ils déclaraient avec audace. Le texte dit qu’ils continuaient à déclarer la parole de Dieu avec audace. Dieu les aidait à continuer à faire ce qu’ils ont été déjà dévoués, mais avec plus de puissance et audace. Actes chapitre 5 nous dit que Dieu a aussi répondu à la deuxième partie de leur prière en faisant plus de miracles.

Comment tout ça concerne un MFD ?

Même que les personnes qui prient pour un MFD (ou un projet pour lancer un MFD) sont dispersés dans le monde entier, on peut prier avec la même passion pour les habitants de la zone du projet DMM. Décidons de passer avec Dieu des moments privilégiés et lui parler de notre passion. Demandons au Saint Esprit de mettre le doigt sur les parties de notre vie qui ne sont pas à la hauteur de la passion que Dieu aime que l’on a. Demandons à Dieu de renouveler dans notre coeur une vraie passion pour lui, pour sa gloire, pour son Royaume et pour les perdus. Demandons à Dieu de mettre dans notre coeur la même passion qu’il a pour les les habitants de la zone du projet DMM. Son coeur est brisé pour eux, tous : notre coeur est-il brisé comme le sien ?

Comme on prie, ensemble en Christ bien que l’on est séparés par des milliers de kilomètres, décidons, chacun de nous, de prier avec la même passion. Prions que Dieu nous remplira avec son Saint Esprit, nous remplira au maximum. Prions que Dieu étende sa main pour faire des miracles dans la vie des personnnes qui sont maintenant loin de Dieu : guérisons, signes et prodiges. Prions que Dieu nous donnera grande audace pour prier pour les personnes que l’on rencontre et que l’on verra la guérison miraculeuse, la libération miraculeuse des dépendances, la libération miraculeuse de l’esclavage des pratiques occultes. Pourquoi ? Pour que le nom de Dieu soit glorifié et pour que l’on voie le miracle de la nouvelle vie en Christ surgissant encore et encore et encore et encore.

Oui, zone du projet DMM peut être dure spirituellement, très dur, mais notre Dieu est un Dieu de puissance ! Il est capable ! Accordons-nous ensemble d’arrêter d’accepter les mensonges de l’ennemi, les mensonges qui disent que seuls très peu deviendront disciples de Jésus, parce que le pays est trop dur.

Souvenez-vous l’histoire dans 2 Rois 13:14-19 sur le prophète Élisée et Joas, roi d’Israël. Élisée a demandé à Joas de tirer une flèche, une flèche prophétique. Puis Élisée a demandé au roi de frapper le sol avec le paquet des flèches. Joas a frappé le sol seulement trois fois : il a probablement pensé qu’Élisée était fou et que frapper le sol avec des flèches était idiot. Mais, en fait, c’était prophétique. Dieu voulait que Joas continuait à frapper le sol, mais Joas a reçu la victoire limitée qui résultait de sa foi limitée.

Demandons à Dieu d’augmenter notre foi pour notre coin, pour que l’on puisse prier avec audace et foi, pour que l’on puisse voir Dieu fasse des choses étonnantes ici, dans sa puissance et pour sa gloire !

La prière change des choses. La prière radicale passionnée fera des changements radicaux, pour la gloire de Dieu et l’avancement de son Royaume.

** Remarque : Actes 4:24 est parfois interprété comme les croyants priant tous en même temps, c’est-à-dire tous s’exprimant à haute voix en même temps. Si cela fonctionne pour vous, continuez certainement à le faire, c’est bien, mais ce n’est pas ce que le texte original signifie réellement et rien n’indique que c’est ainsi que les croyants priaient.

How To Pray For A Disciple Making Movement

[Pour la version française de ce post, cliquez ici.]

One of the biggest reasons for a Disciple Making Movement (DMM) not to work in an area is lack of prayer. This is why it’s really important for us all to keep on praying. I’d like to share some thoughts based on Acts 4 about how we can pray for an area where we are working to launch a DMM.

After God used Peter and John to heal a man lame from birth (Acts 3), they were arrested and brought before the Jewish leaders (Acts 4:1-22). When Peter and John were released, they returned to where the Christians were gathered and reported what had happened (verse 23). The believers then prayed (verses 24-31).

How did the believers pray? Most translations say something like “they raised their voices together in prayer” (v24 NIV)**. However, this does not convey the force of what actually happened. The word usually translated as “together” actually means “having the same passion.”

There’s more: this word is made up of two other words: one meaning “same” and the other meaning “passion.” The word for “passion” is very interesting. It’s not at all a gentle, warm, nice and fluffy kind of emotion. It describes actions driven by strong, intense impulses, getting heated up about something. In fact the word is very often used in the New Testament to describe anger, wrath, rage, fury or fierce indignation.

Wow! So these believers were not at all praying quiet, calm, inoffensive little prayers. No, they were praying with intense and indignant passion. And they all had exactly the same passion, they were united in that passion.

What were the Christians passionate about? What did they pray for? Did they pray that God would protect them from the Jewish and Roman authorities? No. Did they pray that God would allow them to have quiet and peaceful lives, happy and prosperous? No, not at all.

First of all (v29) they asked God to enable them to speak His word, the good news about Jesus, with great boldness: with freedom, confidence and cheerful courage, frankly, bluntly even! Secondly (v30), they asked God to work more miracles: healings, signs and wonders in the name of Jesus.

Our brothers and sisters were passionate about the Kingdom of God and its advancement. The only sense in which they were interested in themselves was so they could be more effective servants of God, helping to advance His Kingdom in the best way they possibly could. They had a true passion for the lost, for those that did not yet know Jesus as Lord. They knew that Jesus came to seek and to save the lost (Luke 19:10) and they had the same passion as Jesus.

What was God’s response? Verse 31 tells us. First, the place where they were meeting was shaken by the power of God. Secondly, they were all filled with the Holy Spirit: literally “filled to the maximum.” Why? because it is the power of the Holy Spirit which gives God’s people boldness and effectiveness to proclaim His message (Acts 1:8). The second part of v31 shows us the result: they spoke the word of God boldly. What the text means is that they continued to speak the word of God boldly. God enabled them to carry on doing what they were already committed to, but now with greater power and boldness. Acts 5 tells us that God also answered the second part of their prayer by performing more miracles.

How does all this relate to a DMM?

Although the people praying for a specific DMM (or project to lauch a DMM), may be scattered all over the world, we can pray with the same passion for the people of the DMM project area. Let’s all decide to spend quality time with God and talk with Him about our passion. Let’s all ask the Holy Spirit to put His finger on the parts of our lives which do not measure up to the passion which God wants us to have. Let’s ask God to renew in our hearts a true passion for Him, for His glory, for His Kingdom and for the lost. Let’s ask God to put in our hearts the same passion which He has for the people of the DMM project area. His heart is broken for them, all of them: are our hearts broken like His?

As we pray, together in Christ although separated by thousands of miles, let us, each one of us, determine to pray with the same passion. Let’s pray that God will fill us with His Holy Spirit, fill us to the maximum. Let’s pray that God will stretch out His hand to perform miracles in the lives of people who are at the moment far from God: healings, signs and wonders. Let’s pray that God will give us great boldness to pray for the people we meet and that we would see miraculous healing, miraculous deliverance from addictions, miraculous deliverance from the bondage of occult practices. Why? So that God’s name will be glorified and that we will see the miracle of new life in Christ springing up again and again and again and again.

Yes, your DMM project area may be spiritually hard, very hard, but our God is a God of power! He is able! Let’s agree together to stop accepting the lies of the enemy, the lies that say only a very few will come to Christ in our area, because it’s too hard.

Remember the description in 2 Kings 13:14-19 of the prophet Elisha and King Jehoash of Israel. Elisha asked Jehoash to shoot an arrow, a prophetic arrow. Then Elisha asked the king to strike the ground with the bundle of arrows. Jehoash only struck the ground three times: he probably thought Elisha was mad and that hitting the ground with arrows was stupid, but in fact it was prophetic. God wanted Jehoash to keep on striking the ground, but Jehoash received the limited victory which resulted from his limited faith.

Let’s ask God to increase our faith for our area, so that we can pray outrageous prayers in boldness and faith, so that we will see God do outrageous things here, in His power and for His glory!

Prayer changes things. Passionate radical prayer will make radical changes, for the glory of God and the advancement of His Kingdom.

** Note: Acts 4:24 is sometimes interpreted as the believers all praying at the same time, in other words all speaking out loud in prayer at the same time. If this works for you, by all means continue to do this, it’s fine; but this is not what the original text actually means and there is no indication that this is how the believers were praying.

La Persévérance

Si on a donné notre vie à Jésus, pour le suivre dans le bon chemin, avec tout notre coeur, c’est-à-dire quoi, exactement ?

On peut prendre notre aise, peut-être ? Jésus reviendra, bientôt peut-être, on peut simplement lui attendre, non ?

Non. Jésus ne nous a pas sauvé de nos méfaits, nos péchés, pour prendre notre aise !

L’auteur de la lettre aux Hebreux dans le Nouveau Testament a des conseils pour nous, dans les premiers versets du chapitre 12.

Parcourons ces versets, expression par expression, pour mieux comprendre ce que Dieu veut nous dire aujourd’hui. Je vais utiliser une traduction un peu plus fidèle à l’original, pour nous aider.

On commence avec cette expression :
« ayant jeté de côté tout poids… »

Si on porte des poids dans notre vie, on ne peut pas faire le chemin avec Jésus. A-t-on des poids spirituelles dans notre vie ? Quel est l’avis de l’auteur de cette lettre ? Il a écrit « ayant jeté de côté tout poids… »

Il a écrit ayant jeté, c’est-à-dire il faut que l’on jette les poids avant de commencer. Et notez que l’on doit jeter les poids, pour que l’on puisse être libre.

Continuons. L’auteur a écrit : « ayant jeté de côté tout poids et le péché qui nous emmêle si facilement… »

Le péché nous emmêle. Le péché est comme des roncières…

Avec des épines méchantes les roncières nous emmêle si facilement – on ne peut pas marcher à travers les roncières, c’est impossible.

Le péché peut nous emmêler si facilement, il faut que l’on soit sur nos gardes tout le temps !

Continuons. L’auteur a écrit : « ayant jeté de côté tout poids et
le péché qui nous emmêle si facilement, nous devions courir avec
persévérance
… »

Nous devions courir, c’est le subjonctif à l’original — pourquoi ? Mon professeur de français à l’école de langue m’a dit que l’on utilise le subjonctif quand il y a de l’incertitude.

Et ici il y a de l’incertitude. Nous devons courir, oui, mais Dieu ne nous oblige pas à courir.

On a le choix. On peut courir, en obéissance, ou on peut rester tranquille, en désobéissance. Quel est ton choix, aujourd’hui ?

Puis, regardez comment Dieu veut que l’on court : avec persévérance. On ne court pas simplement pour quelques minutes et puis on peut prendre notre aise. Non, on continue et on continue et on continue : on court avec persévérance.

C’est difficile ? On court avec persévérance. Nos amis, notre famille, pensent que l’on est fou pour être chrétien ? On court avec persévérance. On court toujours avec persévérance.

Continuons. L’auteur a écrit : « ayant jeté de côté tout poids et le péché qui nous emmêle si facilement, nous devions courir avec persévérance
la course exténuante… »

Si on court la course exténuante ça ressemble à quoi, exactement ? Cela ressemble à ceci ?

Non, pas du tout ! Ils ne courent pas, ils prennent une petite promenade au parc. La vie chrétienne n’est pas une petite promenade au parc. Courir c’est plutôt comme ceci…

C’est le « trail running », c’est-à-dire on court dans les montagnes.

L’auteur a écrit que c’est la course exténuante que l’on doit courir. Ce n’est pas la course facile, non, c’est difficile, c’est dur. Ce n’est pas une petite promenade au parc, cette vraie vie chrétienne, c’est une course exténuante.

Continuons. L’auteur a écrit : « ayant jeté de côté tout poids et le péché qui nous emmêle si facilement, nous devions courir avec persévérance la course exténuante qui est balisée pour nous…»

Alors, Dieu sait la course qu’il veut que l’on court. Il sait chaque montagne, chaque vallée, chaque plateau, chaque rivière, chaque obstacle. C’est balisée pour nous et Dieu sera avec nous, pas à pas, sans cesse.

Continuons. L’auteur a écrit : « ayant jeté de côté tout poids et le péché qui nous emmêle si facilement, nous devions courir avec persévérance
la course exténuante qui est balisée pour nous, en fixant les yeux sur Jésus…»

En courant à travers cette vie chrétienne, il faut que l’on fixe nos yeux sur Jésus. Seulement sur Jésus : pas sur nos problèmes, nos émotions, nos pensées, les plaisirs qui nous manquent.

Quand quelqu’un court, particulièrement une course dure, exténuante, dans les montagnes, c’est impossible de finir, de réussir, si on ne fixe pas les yeux sur le but. Pour nous, le but est Jésus et il est Jésus qui rend possible que l’on finisse la course.

C’est comme Jésus a dit à l’apôtre Paul, 2 Corinthiens 12:9,
« Ma grâce te suffit, car ma puissance est rendue parfaite dans
la faiblesse. »

Si on pense que l’on est faible, c’est bon, car la puissance de Jésus est rendue parfaite, complète, quand on est conscient de notre faiblesse.

Alors, notre petit passage est :

« …ayant jeté de côté tout poids et le péché qui nous emmêle si facilement, nous devions courir avec persévérance la course exténuante qui est balisée pour nous, en fixant les yeux sur Jésus… »

[Images : Pixabay]

Because God loves every person in France